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Breillat, Catherine (1948-....)

Biographie

Catherine Breillat, sœur de l'actrice Marie-Hélène Breillat, publie son premier roman L'homme facile, interdit aux moins de 18 ans, en 1968.

En 1972, elle joue aux côtés de sa sœur dans Le Dernier Tango à Paris.

Au milieu des années 1970, en pleine vague du cinéma « X » et érotique, un producteur lui propose de réaliser un film érotique à partir de son livre Une vraie jeune fille. Le film, qui contient des scènes pornographiques, ne sortira pas tout de suite du fait de la faillite de son producteur et du blocage de son distributeur Artedis pendant vingt ans.

Après un second film, Tapage nocturne, Catherine Breillat met sa carrière de réalisatrice entre parenthèses et se consacre à scénariser pour d'autres, notamment pour Federico Fellini (Et vogue le navire...) et Maurice Pialat (Police).

Elle retourne à la réalisation avec 36 fillette (adapté d'un de ses romans) et Sale comme un ange (scénario refusé par Maurice Pialat). Appréciée par la critique mais inconnue du public, elle rencontre enfin le succès avec Parfait amour !, en 1996, suivi de Romance, en 1999.

Catherine Breillat enseigne ou a enseigné, notamment, à la FEMIS et à l'Université Columbia.

Le 5 avril 2005, elle est victime d'une hémorragie cérébrale qui entraîne une paralysie de son côté gauche. Après cinq mois d'hospitalisation et une lente rééducation, elle parvient à reprendre le travail et réalise Une vieille maîtresse, d'après Barbey d'Aurevilly. C'est l'un des trois films français de la sélection officielle du Festival de Cannes 2007.

Catherine Breillat a également mis en images trois titres de la jeune artiste Élodie Frégé : Je te dis non, issu du premier opus de la chanteuse et, plus récemment, deux chansons de l'album Jeu des 7 erreurs, à savoir Si je reste (un peu) et La Fidélité.

Elle projette ensuite de tourner Bad Love, un film écrit pour Naomi Campbell qui doit en être la vedette, elle contacte Christophe Rocancourt mais le film ne pourra pas se monter, Rocancourt étant refusé par le producteur Flach Film. La cinéaste révèle en juillet 2009 être victime d'une escroquerie de la part de Rocancourt qui, profitant de son handicap et de sa faiblesse, lui aurait soutiré des chèques pour plus de 850 000 euros{{,}}. Jugé et reconnu coupable d'abus de faiblesse, Rocancourt est condamné le 17 février 2012 à à seize mois d'emprisonnement dont huit fermes assortis d'un contrôle judiciaire, ainsi qu'à une amende de 578 000 euros, mais, compte tenu de la détention provisoire déjà effectuée, il est remis en liberté le jour même. Il déclare à France info : « On donnera 20 euros par mois pendant 2000 ans ».

La romancière a publié en 2009 un livre consacré à cette affaire. Intitulé Abus de faiblesse, il a été rédigé en collaboration avec Jean-François Kervéan. Elle tourne en 2013 l'adaptation cinématographique, avec Isabelle Huppert et Kool Shen, sous le même titre : Abus de faiblesse.

En janvier 2014, elle est promue au grade de commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres (2014).

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