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Fils unique d'Émile Ronet (Émile Ferdinand Robinet) et de Paule de Breuil (Claire Jeanne Augusta Giberte Salvi), mariés le 24 mars 1927 à Paris {{12e}}, tous deux acteurs, il découvre très tôt l'atmosphère et les difficultés du métier d'acteur, en accompagnant ses parents dans les tournées à travers toute la France.
Bien que cette enfance ait été enrichissante, il ressent très rapidement le besoin de s'éloigner de cette famille heureuse au sein de laquelle il ressent une profonde solitude. Ce choix d'évasion le pousse à débuter très jeune, à 16 ans, au Centre du Spectacle de la Rue-Blanche où il reçoit ses premiers cours d'art dramatique avec Julien Bertheau, Maurice Donneaud ou encore Bernard Blier pour professeurs.
Au conservatoire, il travaille sous la direction de Jean-Louis Barrault, René Simon et Maurice Leroy. À la fin de ses études, il foule les planches pour la première fois dans Les Parents terribles de Jean Cocteau, puis dans Un beau dimanche de Jean-Pierre Aumont sans oublier Roméo et Juliette où il incarne le rôle principal aux côtés de Nicole Berger.
Regrettant de n'avoir pas pu participer à la Libération de Paris, il veut prendre sa revanche, mais, à la fin de la guerre, lorsqu'il doit aller effectuer son service militaire, au lieu de se présenter, il part en tournée.
Il ne fait ses débuts au cinéma qu'après la guerre, avec une première apparition dans le rôle de Roger Moulin dans Rendez-vous de Juillet de Jacques Becker. Il joue aux côtés de futures vedettes : Nicole Courcel, Daniel Gélin, Françoise Arnoul, Pierre Mondy entre autres.
Pour la seconde fois (cela s'était déjà produit des années auparavant au théâtre), il incarne le fils de ses propres parents, Émile Ronet et Paule de Breuil, qui jouent les parents de Roger Moulin. Maurice Ronet devient un jeune premier du cinéma français. Pourtant, ce film et quelques autres, dont Un grand patron, sorti deux ans plus tard, lui donnent l'impression de ne pas vraiment progresser.
Il épouse en 1950 la comédienne Maria Pacôme, qui décide pour lui de quitter la scène et de s'adonner à son autre passion, la peinture. Elle reprendra son métier de comédienne en 1956, l'année de leur divorce. Les critiques le considèrent comme un espoir sûr du cinéma. Pourtant, il ne se cantonne pas vraiment à des rôles définis et joue dans des films très variés, tels que Les Sept Péchés capitaux en 1952, Lucrèce Borgia en 1953, Châteaux en Espagne en 1954. Il côtoie dès lors des réalisateurs tels qu'Yves Allégret, Jean Dréville, Christian-Jaque…
En 1957, un de ses rôles les plus connus, celui de Julien Tavernier dans Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle qui est un grand succès, ouvre la série des nombreux rôles tragiques qu'il incarnera tout au long de sa carrière. Homme désespéré, meurtrier ou victime d'un assassinat, il incarnera aussi un personnage suicidaire quelques années plus tard dans Le Feu follet, un nouveau film de Louis Malle avec Jeanne Moreau, qui obtient le Grand prix du jury de la Mostra de Venise en 1963.
On peut situer le nouvel essor de sa carrière l'année de Plein Soleil, 1960, puisqu'il enchaînera les succès et entamera sa propre carrière de réalisateur avec Le Voleur du Tibidabo. À partir de cette époque-là, il s'essaie à toutes sortes de rôles, tente de dépasser ses propres limites pour comprendre un personnage et l'interpréter au mieux. Il joue aux côtés de tous les acteurs et actrices en vue, comme Romy Schneider et Alain Delon (La Piscine 1968). Il devient l’un des acteurs préférés de Claude Chabrol et des Français. En 1973, il publie son premier livre relatant sa découverte des dragons de l'Ile de Komodo et sort également un documentaire.
Maurice Ronet a toujours été un homme discret ; par son dédain du matériel et sa fuite éternelle devant les épreuves du passé, il néglige certaines de ses créations, notamment ses écrits et ses peintures. Il a écrit plusieurs livres, dont un essai : Le Métier de comédien. Il était également musicien. Il était de ceux qui brûlent la vie par les deux bouts, comme le laisse entendre Éric Neuhoff dans son livre Les Insoumis : {{citation}} Il partage depuis 1980, date de leur mariage, sa vie avec Joséphine Chaplin, fille de Charlie Chaplin et d'Oona O'Neill, avec qui il a eu son fils unique, Julien, né en 1980.
L'acteur au « visage froissé » s'éteint en pleine gloire, à 55 ans, des suites d'un cancer. Il repose à Bonnieux dans le Luberon, lieu de sa résidence secondaire.