Aller au contenu principal

Denicourt, Marianne (1966-....)

Biographie

Marianne Denicourt est élevée dans le {{13e}} arrondissement de Paris par ses parents Bernard Cuau, professeur de lettres sur le campus de Jussieu, documentariste et membre du comité de rédaction de la revue Les Temps modernes, et Denise Zigante, une ancienne comédienne. Sa sœur Emmanuelle Cuau, deviendra réalisatrice.

Elle fait sa première apparition à l'écran en figurante dans L'Argent de Robert Bresson, en 1983. Elle suit des cours d'art dramatique avant d'intégrer l'école des Amandiers de Nanterre, où elle a pour professeurs Patrice Chéreau et Pierre Romans. En 1987, elle est L'Amoureuse dans le marivaudage que Jacques Doillon tourne avec les élèves des Amandiers.

Entre-temps, Marianne Denicourt fait ses classes dans le cinéma d'auteur : La Belle Noiseuse de Jacques Rivette (cinéaste qui la fait chanter et danser en 1995 dans Haut bas fragile), dans La Vie des morts, le moyen métrage qui, en 1990, révèle Arnaud Desplechin avec lequel elle va tourner ses deux premiers longs métrages, La Sentinelle et Comment je me suis disputé… et avec qui elle aura plus tard une liaison.

Au milieu des années 1990, Marianne Denicourt joue dans de nombreux films : une assistante d'un psychanalyste dans Passage à l'acte de Francis Girod, une maîtresse du marquis dans le Sade de Benoît Jacquot (2000). Dans deux films elle donne la réplique à Daniel Auteuil qui deviendra son compagnon. Elle joue également dans plusieurs comédies, À mort la mort ! de Romain Goupil, Quelqu'un de bien de Patrick Timsit, Une pour toutes de Claude Lelouch et Monique (2001) de Valérie Guignabodet. En 2005, elle tourne Le Domaine perdu sous la direction de Raoul Ruiz. Depuis 2010, elle a tourné avec une nouvelle génération de réalisateurs. En 2013 elle est à l'affiche de Hippocrate pour lequel elle est nommée pour le césar de la meilleure actrice dans un second rôle et en 2016 de Médecin de campagne, tout deux réalisés par Thomas Lilti et portant sur l'univers de la medecine.

Marianne Denicourt est marraine de l'association Afghanistan demain depuis 2005. Elle a réalisé pour cette dernière deux documentaires tournés à Kaboul : Une maison à Kaboul et Nassima, une vie confisquéequi reçoit le prix média pour l'enfance en 2009.

En 2015 elle fait partie du jury présidé par Roschdy Zem lors du {{37e}} Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier.

Polémique avec le cinéaste Arnaud Desplechin

Alertée par Juliette Binoche et estimant que Rois et Reine d'Arnaud Desplechin, son compagnon au début des années 1990, s'inspire largement de sa vie, Marianne Denicourt publie, en 2005, Mauvais génie, un livre coécrit avec la journaliste Judith Perrignon dans lequel elle lui reproche d'avoir exploité des éléments douloureux de sa vie privée et de leur vie commune. Elle le poursuit ensuite en justice, en 2006, lui réclamant {{unité}} de dommages-intérêts, mais elle est déboutée le {{date}} par le tribunal. Celui-ci estime que l'œuvre de Desplechin, même si elle s'inspire largement de la personnalité et de l'histoire de Marianne Denicourt, voire de ses proches, constitue une œuvre de fiction non réductible à ces faits réels sans qu'il y ait « atteinte à la vie privée ». Par ailleurs, Marianne Denicourt n'est pas condamnée en retour, à la suite de la plainte du producteur, par le même tribunal qui considère que cette dernière a pu « souff[rir] de voir ces événements douloureux de sa vie privée utilisés par son ancien compagnon ».

DVDDisponible
Veuillez vous connecter pour réserver