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Brahem, Anouar (1957-....)

Biographie

Né dans le quartier tunisois de Halfaouine, il rejoint à l'âge de dix ans le Conservatoire national de musique de Tunis, où il suit l'enseignement d'Ali Sriti. Cette admission est presque trop tardive selon Brahem, les enfants tunisiens apprenant habituellement la musique plus tôt. Il commence à jouer dans des orchestres à l'âge de quinze ans. Joueur de oud, il compose pour son instrument et diverses formations, en particulier du jazz. En 1981, il s'installe pour quatre ans à Paris, période pendant laquelle il collabore avec Maurice Béjart et compose de nombreuses œuvres originales, notamment pour le cinéma tunisien.

Entre 1985 et 1990, de retour en Tunisie, il poursuit son travail de composition et, par de nombreux concerts, acquiert une notoriété publique.

En 1987, il se voit confier la direction de l'Ensemble musical de la ville de Tunis et, en 1988, ouvre le Festival international de Carthage avec Leilatou tayer ; Tunis-Hebdo écrira : {{citation}}. En 1990, il s'envole pour une tournée aux États-Unis et au Canada et, en 1992, est appelé à concevoir et à participer activement à la création du Centre des musiques arabes et méditerranéennes installé au Palais Ennajma Ezzahra du baron d'Erlanger à Sidi Bou Saïd.

En 1988, Brahem envoie une cassette DAT de démonstration à Manfred Eicher du label Edition of Contemporary Music. Celui-ci la remarque dans la pile de cassettes entassée sur son bureau à cause de la calligraphie sur le timbre de l'enveloppe d'envoi. Au delà de son intuition initiale, Eicher fait venir Brahem à Oslo en septembre 1990 pour l'enregistrement de Barzakh. Sans attendre les retours du premier album, Eicher lui fait enregistrer son deuxième disque, Conte de l'incroyable amour, en octobre 1991. Brahem se montre très reconnaissant de cette marque de confiance.

Outre ses propres albums, il écrit aussi des musiques de films et fait partie, avec le libanais Rabih Abou-Khalil, de ce courant de la musique contemporaine qui réunit musique arabe et occidentale. Ce « maître enchanteur » qui crée « une musique à la fois totalement ancrée dans une culture ancestrale hautement sophistiquée et éminemment contemporaine dans son ambition universaliste » a joué et enregistré avec de grands noms du jazz contemporain tels que François Jeanneau, Jan Garbarek, John Surman ou Jean-Paul Céléa.

En 2006, juste après le conflit israélo-libanais, Anouar Brahem passe derrière la caméra et réalise son premier film documentaire baptisé Mots d'après la guerre. Le film se situe au Liban et s'articule comme un récit autour d'entretiens recueillis auprès d'artistes et intellectuels libanais au lendemain du cessez-le-feu intervenu après la guerre de l'été 2006 entre Israël et le Hezbollah.

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