Orphelin de père à l’âge de 4 ans, il entra à 10 ans au collège de Noyon où il apprit le grec ancien, le latin et l’hébreu. Il fit de brillantes études secondaires et continua ses études à Paris en suivant les cours du Collège de France, où il aborda les langues orientales et se perfectionna en grec ancien.
En 1670, devenu bibliothécaire et secrétaire particulier du marquis de Nointel, nommé ambassadeur de France auprès du sultan de l'empire ottoman Mehmet IV à Constantinople, il l’accompagna dans ses déplacements, entre 1670 et 1675, en Thrace, en Macédoine, en Roumélie orientale, en Asie mineure, dans les îles Égéennes, en Ionie, en Syrie et en Palestine. Son journal, conservé à la Bibliothèque nationale de France, permet de le suivre en partie dans ses voyages, au cours desquels il fit l’acquisition de manuscrits anciens (grecs, arabes, persans et turcs), de médailles et d’objets d’art. Lors de son séjour, Galland apprit la langue turque, le persan et l’arabe afin de pouvoir étudier les mœurs et coutumes anciennes des populations de l’empire ottoman. Entre 1672 et 1673 il passe un an à Istanbul à la recherche de manuscrits pour la Bibliothèque du Roi.
Il revint deux fois dans l’Empire ottoman. Son second voyage, en 1678 l’amena à Smyrne. Au cours de ce voyage, il aurait survécu à un tremblement de terre. Lors de son troisième voyage, de 1679 à 1688, il fut chargé de mission pour le compte de la Compagnie des Indes orientales afin de réunir le plus grand nombre de livres anciens et d’objets d’art. Il catalogua et répertoria aussi les productions locales qui pouvaient être exportées vers l’Europe.
Les richesses qu’il a rapportées étaient telles, qu’il fut nommé antiquaire du roi, afin de gérer ces biens. Et dès son retour à Paris, il continua à entretenir des relations intellectuelles suivies avec l’Orient. Il fréquenta aussi la nouvelle génération d’érudits (Huet, Jacob Spon, Nicaise) en relation avec les savants européens d’Italie, d’Angleterre et de Hollande qui se passionnaient pour l’archéologie.
À partir de 1701, il entama la traduction de contes d'origine persane, qui seront connus par la suite comme Les Mille et Une Nuits. Il poursuivit son œuvre jusqu'en 1715, date de sa mort. À partir de 1709, il enseigna l'arabe au Collège des lecteurs royaux.
Antoine Galland mourut le {{date}} et fut inhumé près de l’église Saint-Étienne-du-Mont, à Paris.